samedi 22 octobre 2011

Vacances (du 17 au 25 septembre)

Nous partons donc de Kribi à 8h du matin en direction de Yaoundé où nous arrivons en début d’après-midi le samedi 17 septembre accueillis par le père de Raoul, Raoul et Paul, un ami de la promo. Direction jouvence, le quartier où habite la famille de Raoul. La famille est vraiment très sympa et bien nombreuse ! En effet, habitent dans la maison les parents de Raoul, ses deux sœurs jumelles, sa tante, son frère, son neveu et se nièce et le fils d’un ami de la famille ! Ajouté à cela, 6 français sont sur le point de débarquer !


 Atelier coiffure avec une partie de la famille de Raoul

            En effet, Paul était arrivé le matin depuis le Nord du pays après un périple de plus de 13 heures de train ! Mon père devait arriver le soir à l’aéroport de Yaoundé. Nous avons eu le droit en arrivant à la maison à un plat délicieux de pommes pilées : ce sont des pommes de terre écrasées avec des haricots rouges le tout assaisonné avec du piment, de l’huile de palme et des condiments. Nous avons également visité le quartier, relativement calme dans l’effervescence de la capitale administrative. Le temps de ranger un peu nos affaires, de nous doucher après ce voyage un peu fatigant, la soirée est bien vite arrivée et donc l’arrivée de mon père également. Sur le chemin de l’aéroport, de nombreux bouchons (comme quoi, ce n’est pas réservé à Paris seulement !) nous ont retardés de telle sorte que mon père était le dernier voyageur de l’avion à nous attendre… Il commençait un peu à s’inquiéter… Retour à la maison, repas de morelle noire cuisinée un peu comme des épinards et plantain bouilli.
            Le lendemain, après une nuit un peu perturbée à cause des ronflements de mon père, Jules, le père de Raoul, propose à mon père de se rendre au culte évangéliste. Mon père, ne sachant pas la durée du culte, accepte par curiosité. Nous nous sommes donc rendus au culte à 9h pour en sortir à midi. La première partie, avec les chants étaient très belle mais le sermon du pasteur était trop long et parfois à double tranchant…
Puis nous avons rejoint les autres, partis faire du football en compagnie de Camerounais.



Terrain de foot de Jouvence, les supporters et les joueurs

Lors de notre voyage à Limbé, au Seme Beach, nous avions rencontré le prince héritier de Foumban, un lieu très important de la culture Bamoun, l’ethnie la plus importante de l’Ouest avec les Bamilékés. Il avait alors pris notre contact an apprenant que nous allions séjourner quelques jours à Yaoundé, en plus d’un certain nombre de photos. Il nous a alors invitées à déjeuner chez lui quand nous serions à Yaoundé.


           Deuxième en partant de la gauche : le prince de Foumban


            Après le football, nous nous sommes alors rendus chez lui, les 6 français et la sœur,, Blanche et le frère de Raoul, Guilain. Arrivés dans l’appartement, richement meublé et très moderne (avec une chrysler 300C en sus), nous avons pu apercevoir de nombreuses (euphémisme, euphémisme) de lui en compagnie de nombreuses personnalités politiques comme le président en poste depuis 30 ans. Bien sûr, et comme le prince l’a glissé au cours de son discours, ceci est financé en partie par le gouvernement car le président est un très bon ami de son père, le roi de Foumban. Il nous a fait lire un article dans lequel il était interviewé et où il affirmait qu’il pouvait guérir les gens du sida sans médicaments et en un temps record. Ca commençait fort. Nous avons déjeuné tout en se faisant prendre en photos (où diable vont finir ces photos ? Seul le temps nous le dira…), le tout sans sa femme. Il a demandé à mon père de faire le Bene dicite et ça, ça ne pouvait pas marcher. C’est donc Guilain qui l’a dit. Puis il a voulu nous faire visiter son lieu de travail. J’avais oublié de vous préciser que le prince est un « méditateur de l’existence, spécialiste de la pratique spirituelle tibétaine, collaborateur du dalaï lama, conseiller spirituel international » et j’en passe (d’après sa carte de visite un peu flippante). Nous avons donc eu le droit à une visite complète de son bureau avec description exhaustive de toutes ses photos, objets de prière et autres fantasmagories… Nous étions tous lassés et avions tous envie de déguerpir au plus vite loin de cet affabulateur qui croyait en la Bible, le Coran, le bouddhisme et qui se considérait comme un élu, un prédicateur et un médecin grâce à la parole sacrée ! Le plus atterré était sûrement mon père mais le prince l’avait quelque peu pris en grippe comme « le père » du groupe. Il lui a même offert un « superbe » éléphant décoratif, quelque peu encombrant. Après une dernière prière et une millième séance photo, nous nous sommes enfin éclipsés.


Quelques photos de cette « charmante » visite

Après cette rencontre des plus inédites, et dépités que des individus de la sorte puissent convaincre des populations crédules, nous avons fait un tour de Yaoundé avec Guilain, très fan de Céline et conducteur quelque peu audacieux, dirons-nous.

    
Tour au Mont Fébé, dominant la ville de Yaoundé

            Le lendemain, fin de la visite de la ville qui en soit, n’a pas trop de lieux touristiques.

Visite du palais du Congrès, aux allures de bâtiments du bloc soviétique (pas de photos car ici, interdiction de prendre les bâtiments officiels en photo)


            Le lendemain, départ pour Mbalmayo, à une 50aine de kilomètres au Sud de la capitale. Le soir d’avant, réunion au sommet  difficile pour organiser ce voyage. Difficile, car les Camerounais ne pouvant jamais répondre parla négative de peur de blesser les gens, disent toujours qu’ils connaissent alors que non. L’organisation avait déjà été plus ou moins correcte les jours précédents du fait de notre fort nombre, de la propension des Camerounais à répondre toujours par l’affirmative et de la possession d’une seule voiture à 5 places (les jours de voyage à Yaoundé, on y entrait à 7 !). Nous décidons donc de prendre la navette pour y aller, d’y passer une nuit et de visiter des grottes de pygmées, de faire de la pirogue sur les eaux noires du Nyong et de se balader dans Mbalmayo durant les deux jours accordés. Arrivée à Mbalmayo en matinée le mardi, ok ! Hôtel pas cher, ok !  Raoul, qui nous accompagnait, nous dit qu’il connaît quelqu’un susceptible de  faire le taxi vers les lieux de visite pendant les deux jours ! L’après-midi, nous décidons de visiter les grottes de pygmées après avoir dégusté un poisson braisé délicieux. Les grottes, censées se trouver à une quinzaine de km de la ville, nous semblent donc atteignables en peu de temps. C’était sans compter que notre chauffeur nous emmènerait dans un lieu tout autre, une sorte de sanctuaire, très joli certes, mais n’ayant aucun rapport avec les grottes désirées. Finalement, après de multiples tergiversations et quelques heures dans la voiture, nous sommes arrivés aux grottes, en réalité de gros mégalithes au sein desquels nous devions nous contorsionner mais très jolis, le tout accompagné d’explications sur le mode de vie des pygmées, de chauve- souris, de fourmis, de lianes géantes et pour finir une prière ^^.



Les grottes d’Akok Bokoué

            Une fois rentrés à l’hôtel, un peu fatigués par tant de péripéties, nous devions encore rencontrer Miguel, un contact donné par une fille de notre école. Il nous a alors invités à boire un coup, à condition que celui-ci soit alcoolisé. Puis repas et après sortie entre jeunes ^^. Miguel, après nous avoir offert l'apéro nous a alors proposé une sortie en boîte. Après avoir pris notre repas légèrement pompette, (oui, je sais qu'on ne tient plus l'alcool...), nous sommes donc ressortis tous les cinq (Paul, Mylène, Benjamin, Céline et moi) pour une soirée des plus insolites, dirons-nous! Nous nous sommes retrouvés dans un bar quasi vide avec Miguel qui s'est avéré une sorte de mafioso libano-espagnol avec des camerounais à ses ordres et une forte forte envie de choper. Mais bon, on n'avait pas fait de vraie soirée depuis notre arrivée donc ça faisait du bien quand même! Par contre, il m'a touchée les fesses gratos! Bonne soirée avec aicha et autres musiques Kvo bien sympas puis retour et discussion politique avec Paul et Céline pendant bien une heure puis confessions nocturnes dans la chambre avec Céline. Bref, c'était LOL même si le personnage n'est pas très aimable, au sens premier du terme.
            Le lendemain, balade en pirogue et visite de la forêt équatoriale en prévision  sans Raoul qui ne sait pas nager. Après avoir dû (encore) discuté le prix de l’excursion, voilà quelques une des choses que nous avons vues :










Le soir, retour à Yaoundé dans le soleil couchant, so beautiful !
Le lendemain, jeudi, visite d’une réserve de primates. Le voyage pour y aller n’a encore pas été de tout repos car on a d’abord pris la mauvaise direction puis on a discuté mille ans le prix avec le taxi man et le mec à l’entrée de la réserve. C’était sympa de voir tous ces singes plus ou moins dans leur cadre naturel. Quelques photos :





            Sur la route de la réserve, nous avons mangé des larves de hanneton !

            Le soir, repas d’au revoir avec toute la famille ! C’était vraiment sympa et  nous leur avons fait goûter la saucisse sèche ramenée par mon père mais qu’ils n’ont que moyennement appréciée… Après quelques photos, quelques bières et boissons achetées pour l’occasion, nous sommes allés nous coucher pour les périlleux voyages qui nous attendaient le vendredi. En effet, Paul s’en retournait dans ses contrées nordiques (il a mis plus de 24heures pour rentrer chez lui…) et nous devions faire Yaoundé-Dschang, soit au moins 7h de voyage en car. Les au-revoir du lendemain furent émouvants surtout avec la petite nièce de Raoul, Stacey Love avec laquelle je m’entendais bien et qui aimait beaucoup Papa aussi! Elle nous avait d’ailleurs donné à chacun des petits surnoms : Benjamin était Gendarmerie, Mylène avait Mydou, Céline Liline, Paul Paulochok le chat et moi Wendydy !
Nous avons pris le car aux alentours de 11H30 et sommes arrivés à Dschang à 18H30, conduits par un chauffeur dépassant très légèrement les limitations de vitesse mais bon, nous sommes habituées maintenant ! A notre retour, Mummy la femme du pasteur nous avait préparé une plâtrée conséquente de haricots rouges accompagnés de plantains bouillis.
Mon père, devant prendre son avion dimanche soir, nous avons profité de la journée de samedi et de la matinée du dimanche pour faire visiter Dschang à Benjamin et mon père.

  

Le dimanche matin, un peu en panique à cause du départ, nous nous sommes quelques peu précipités à la gare routière avec mon père et Céline, ayant été avertis que la navette pour Douala allait partir dans les vingt prochaines minutes… Elle est en fait partie plus d’une heure après notre arrivée à la gare routière, la ponctualité camerounaise, quoi !
Voilà, Benjamin est reparti le lendemain et nous avons retrouvé notre petit rythme et repris le travail de terrain et les entretiens.
Le 30 septembre, la nouvelle colocataire toulousaine est arrivée et nous désormais quatre dans notre petite maison !
Au jour d’aujourd’hui, nous avons fini le travail de terrain et finalisons le rapport de stage. Après nos restitutions qui s’étalent jusqu’à mi novembre, départ pour le Nord où nos aurons l’occasion de voir des girafes, hippopotames et autres animaux !
 Je vous embrasse tous très fort.
Wendy
J’atterris en France le 7 décembre !

lundi 10 octobre 2011

Vacances (du 9 septembre au 17 septembre)



Après avoir travaillé les mois de juillet et d’août, Mylène, Céline et moi prenons des vacances. Ces dernières nous ont été vivement conseillées par Achille, notre maître de stage. Au programme, une semaine pour visiter le littoral et une semaine pour visiter la forêt équatoriale autour de Yaoundé, la capitale administrative du pays.
Informées par Mummy, la femme du pasteur, nous avons décidé de nous rendre à 7h le vendredi  à la gare routière, la navette étant censée partir vers 8h30 en direction de Kribi. Nous prenons donc la moto et nous rendons rendons à l’agence Diamond, nom prometteur pour des vacances de folie !
Arrivées à la gare routière, après un chemin quelque peu sinueux et boueux, nous nous apercevons que l’agence n’est même pas encore ouverte… Nous attendons donc son ouverture quelques minutes plus tard et achetons nos billets, en espérant partir d’ici une heure. Mais bon, nous sommes au Cameroun donc il ne faut pas s’attendre à une ponctualité optimale… Effectivement, nous avons attendu jusqu’à 11h. Heureusement, j’ai eu le droit d’attendre le départ du bus en compagnie du très jeune Albert, fort sympathique et qui portait un manteau en fausse fourrure malgré la chaleur.


                 Albert et moi à la gare routière
Pourquoi tant d’attente ? Ici, les navettes ne partent pas à heure fixe mais quand elles sont pleines et chargées… Voilà, le résultat une fois que les responsables ont fait preuve de multiples acrobaties pour monter tous les bagages sur le toit ( le sac rouge est celui de Céline).

         
Nous voici donc en route pour Limbé, ville du littoral à environ 350 km de Dschang. Seulement ici, pour parcourir cette distance, le temps n’est pas vraiment équivalent  à ce à quoi on peut s’attendre en France.. Nous avons donc mis 6 heures pour atteindre la gare routière de Limbé. Ca a été assez dur surtout que seulement 3 jours plus tôt, je m’étais brûlé le mollet avec un pot d’échappement de moto au 2ème degré… Ma jambe me faisait assez souffrir et le soir même, il m’a été assez difficile de poser pied à terre… Arrivées à Limbé, le contact de Raoul, M. Oscar nous récupère et nous emmène à l’hôtel que nous avions réservé au préalable. En route, il nous montre le port de pêche de Limbé avec ses nombreuses pirogues.


En direction de l’hôtel, Oscar nous apprend qu’il a réalisé le carrelage dans le meilleur hôtel de Limbé, le Semme Beach Hotel, 3 étoiles, plage privée, lac d’eau douce, multiples activités, restaurant avec plats à la française, chambre avec eau chaude et toilettes !! Comme c’est sur le chemin de l’autre hôtel, il  nous dit qu’il va nous avoir un prix au Semme. Résultat : 3 nuits réservées à l’hôtel classe dirigé par une Bretonne et tout ça, pour moins cher que l’autre (10 euros par nuit et par personne). Bref, côté confort, ces trois jours ont été optimaux.


        

Côté tourisme, nous avons eu le droit à une plage de sable noir avec des galets et des palmiers.


La plage du Semme Beach

Nous avons visité le jardin botanique le samedi sous un soleil éclatant et vu de nombreuses espèces d’arbres, de fleurs et autres plantes. 

               
Quelques photos du jardin botanique. NB : Mylène et moi sommes en bas du palmier géant.
Après le jardin botanique, nous avons dégusté des brochettes de crevettes et calamar dans un petit bouiboui face à la mer. Délicieux ! Puis retour à l’hôtel pour une baignade de fin d’après-midi dans les vagues assez fortes.
Le dimanche, nous  sommes allées voir la coulée de lave du Mont Cameroun qui a eu lieu en 2000, tout en coupant la route qui a dû ensuite être reconstruite. Au milieu de cette coulée, herbes et palmier raphia côtoient des masses de lave séchée.

L ‘après-midi, visite d’un petit port de pêche dénommé Idenau. Très joli mais un peu glaude tout de même car il y avait peu de monde et c’était la fin de la route. En image, ça donne ça :


Lundi matin, dernières baignades à la fois dans la mer et dans le lac d’eau douce puis rangement de la chambre, remerciements à la directrice pour cet accueil fort sympathique. Puis direction Douala en voiture (8 dans une voiture de 5) pour récupérer le copain de Mylène, Benjamin.

Arrivées à Douala, nous rejoignons notre contact, Valentin, directeur d’une boîte de vente de matériel informatique. Il nous accueille vers 16h et nous offre un goûter à base de coca et de pommes de France. Miiiiiiam ! Nous nous contentons de peu ! La preuve :

Douala, chaleur de folie mais pomme de France !

Vers 19H30, nous partons pour l’aéroport. Mylène est pressée de revoir son « chaud » comme on dit ici ! Benjamin réceptionné, direction la maison de Valentin pour un dîner de poulet accompagné de plantains frits, le tout accompagné de vin chilien. Puis retour à l’hôtel réservé par Valentin où la chaleur est plutôt impressionnante.  

            Le lendemain matin, départ pour Kribi, station balnéaire au sable blanc. Après moult péripéties pour trouver un hôtel roche du centre ville, nous avons opté pour un hôtel assez douteux mais bien placé.
 La chambre de compet’

Malheureusement, le temps n’a pas été au beau fixe pendant les 3 premiers jours de Kribi.

Benjamin, Céline et moi dans un abri de fortune face aux pluies diluviennes

                        Au cours du voyage à Kribi nous avons eu l’occasion de visiter les chutes de la Lobé qui se jettent dans la mer, de manger des soles plus que raisonnable, des crevettes, des crabes, de nombreuses noix de coco mais aussi de profiter de la mer à 25*C  au minimum.

    


Le samedi 17 décembre, départ pour Yaoundé pour y retrouver Paul, un camarade de la promo et mon Papa. Mais ça, c’est une autre histoire ! A suivre au prochain mail !
Des bisouuus


lundi 8 août 2011

Vacances à Bamenda



Du 3 au 6 août, voyage à Bamenda chez les parents d’Achille. Au programme, visite de la ville beaucoup plus grande que Dschang où nous résidons et balades dans la nature. La maman d’Achille nous a bien nourries (gros petits déjeuners avec omelette, pain de mie, tisane avec les plantes du jardin médicinal du père d’Achille, naturopathe, miel du papa  mais aussi diners scandaleux : riz avec sauce délicieuse aux légumes et au poisson, patate douce et pommes de terre avec du chou sauté, pâtes avec sauce, maïs et prunes locales grillés).  On était 3 dans un lit, c’était pas très confortable, les toilettes fuyaient mais on avait une douche… Mais les parents d’Achille étaient adorables comme le reste de sa famille donc ça passait.

Sinon le 4 août, lever à 6h petit déjeuner et départ pour une balade conduit en taxi par Bernard, un ami d’Achille. On a d’abord visité le palais MANKOM et son musée avec un guide qui nous a expliqué l’histoire de cette chefferie, de même rang que celle de Foto. Seules les white ont payé par contre…
Voilà quelques Foto (ah ah qu’est-ce que je suis drôle) :


 le siège du prince
 la case mystique (personne n’y rentre…)

Après le palais direction la montagne dans le taxi de Bernard. A un moment, on voit une cascade et on décide de s’arrêter pour l’atteindre ! Mauvaise idée pour moi qui étais crevée et qui avais des chaussures lisses. Achille, Mylène, Céline et moi nous dirigeons vers le début de chemin qui se transforme vite en jungle avec des hautes herbes plus grandes que nous. C’est mouillé et ça glisse, je suis tombée mille fois et j’ai craqué ! Nous n’avons pas fini.
 la jungle


Et nous sommes rentrés à la voiture pour manger des avocats avec du pain local et ça faisait du bien ! L’après-midi, ils ont voulu renouveler l’expérience mais j’ai préféré rester dans la voiture car j’avais un gros coup de blues (anniversaire de mon frère et envie voir ma famille) ainsi que fatigue assez poussée. Ils se sont pris une grosse saucée en revenant et moi je me suis un peu reposée. Le soir, on a bien mangé et dodo assez inconfortable mais quand même régénérateur. Le lendemain, grande balade jusqu’à un  lac (au moins 16 km) début à travers champs et pâturage (un peu glissant mais ça allait) puis route entourée d’eucalyptus pour arriver sur un lac très joli.



Le soir, j’ai eu le droit à une petite tourista passagère et donc un repas banane+ malarone et smecta sympaaaaaaa !
Enfin, le dernier jour visite de la ville en elle même puis départ (les cousins d’Achille étaient très tristes). 

Retour à Dschang avec des milliers de boutons toujours présents. Bourbouille ??? (regarder sur doctissimo c'est pas chouette mais c'est pas sûr que ce soit ça). Nous sommes complètement crevées après le voyage en navette, totalement écrasées par les voisins et les bagages. Nous décidons donc de nous coucher, très très tôt après un avocat et un fruit de la passion.


Le stage débute!


Le 25 juillet, nous débutons enfin le travail de terrain après un mois de vacances et de bibliographie+ établissement du questionnaire. Notre rôle est d’établir le plan de développement local du village de Fiala situé à environ 30 minutes à pieds pour le quartier le plus proche. On rencontre les différentes catégories de personnes (femmes, hommes, jeunes et personnes âgées) pour déterminer quelle est la situation actuelle dans les différents quartiers du village et quels sont les besoins prioritaires pour développer le quartier/ le village. Ensuite, on fera une synthèse qui sera le support pour de futurs projets pour le village. Les gens sont globalement très réceptifs au projet même si on doit le réexpliquer plusieurs fois. Les seuls points un peu difficiles sont :
-les personnes qui pensent que nous allons leur donner de l’argent et faire nous mêmes les projets qu’ils veulent
-les personnes qui parlent de tout et n’importe quoi et qui ne répondent en aucun cas à nos questions

Mais ce sont là les risques du métier !
Sinon, on veut souvent (et encore) nous épouser. La dernière fois qu’on a pris des rendez vous dans un quartier, on m’a proposé plusieurs fois de rester à la chefferie ou d’être la coépouse (polygamie oblige). Dans le quartier où on travaille actuellement, je suis la préférée. On répond alors gentiment et on rigole tous ensemble! Le but, pour rire, est de marier Céline !

Quelques balades avant le travail! (retour en arrière)

Le 19 juillet, montée sur la colline du savoir c-à-d en haut de l’université de Dschang pour en admirer la vue. Une montée sympathique, pentue mais assez facile car elle a lieu sur la route goudronnée. Arrivées en haut nous avons pu voir le quartier où nous habitons J. L’université est en deux parties : tout d’abord une première partie située à 5 minutes après le lac de Dschang, partie comprenant les fac de lettres, droit, économie et langues ; ensuite tout en haut de la colline après 45 minutes de marche, la faculté de sciences. C’est pour cela que les littéraires l’appellent la colline du savoir (il faut être motivé). Cependant je vous rassure, les étudiants peuvent prendre une navette entre la faculté de lettre et celle de sciences !

Le 20 juillet, nous avons fait une grande balade avec Jocelyne, étudiante et membre de l’association, vers une plantation de thé. Achille, notre maître de stage, nous avait dit qu’une fois au départ du chemin, le trajet ne devait durer qu’une trentaine de minutes, chose dont nous avons douté à la vue de ce panneau :
13 km de montée en 30 minutes mais bien sûr ! Nous sommes fortes mais à ce point…  Nous avons donc gravi le chemin de terre battue sous le soleil pendant 2h30 (honnête, non ?). Nous avons donc aperçu l’énorme plantation de thé, non sans satisfaction                                               
           


Nous voyons ainsi du thé s’étalant à perte de vue. Cependant, le ciel s’annonce menaçant, comme très souvent durant cette saison des pluies durant laquelle le temps est très changeant. Nous restons quelques instants pour admirer la vue du haut de la colline puis nous redescendons 6 km sur les 13.
Durant le trajet à pieds, la pluie nous rattrape (il nous pleut dessus comme on dit ici !). Nous nous arrêtons sous une maison abandonnée pour nous protéger et repartons quand la pluie se calme quelque peu. Arrivées au 6ème kilomètre de la descente, nous nous arrêtons pour manger des avocats et du pain local (délicieux) accompagné de Djino (un « jus » très artificiel et pétillant car ici, même s’il y a la tonne de fruits, nous pouvons noter l’absence totale de jus correct…). Ensuite, nous prenons un taxi où on s’entasse à 7 en tout jusqu’à Dschang. Les transports sont quelque peu aléatoires : 8 dans des taxis de 5, motos un peu cinglées où on peut être jusqu’à 4, mini navettes prévues pour 14 où on est 20… Mais bon, ce n’est pas cher et en plus, c’est ça la proximité camerounaise ! Voilà, une expérience encore sympathique où exercice, nature et expériences humaines se sont côtoyés ! 

Suite des expressions camerounaises

- On a dormi ensemble? (à utiliser pour signaler ta présence si quelqu'un que tu connais ne te salue pas et que c'est la première fois de la journée que vous voyez)

-Elle va te laver comme le Ndolé : elle va te "démonter" (le ndolé est un plat traditionnel camerounais où des feuilles amères sont frottées fortement pour faire disparaître l'amertume)

-Je jette du sel dans le tapioca : je te mets des bâtons dans les roues

-Jeter le maïs : courtiser (mot très employé ici également)

-Avoir le derrière intelligent (il paraît que j'en ai un alors je vous laisse deviner ce que ça veut dire)

- Tu es ma femme : une "maman" càd une dame d'un âge respectable m'a dit ça; cela signifie qu'elle considérait que j'étais la femme de son fils!

- J'ai le macabo : j'ai la rage (le macabo est un tubercule africain)

-Tu vas tomber sans glisser : tu vas te faire avoir sans rien remarquer

- Je vais t'emballer la tête : je vais t'embrouiller l'esprit

- La bouche qui part ne se perd pas

-La bouche qui mange ne parle pas : quand c'est bon, on entend les mouches!

-J'ai l'estomac goudronné : je peux manger n'importe quoi

- Ca dit quoi? : ça va?

- Ca dose : ça va grave bien lol

- Ca waka : ca fonctionne
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samedi 16 juillet 2011

Quelques expressions camerounaises

A dire quand on se quitte:
- On est ensemble
- On se prend ( ça on évite de le dire et je pense que vous vous doutez pourquoi)

- C'est comment? = Ca va? ( en effet "ça va?" est employé essentiellement pour les enfants donc si on le dit à un adulte ce n'est pas vraiment très respectueux)

- Ta chaude/ ton chaud = ta petite copine/ ton petit ami
- Tu es grippé = t'as un rhume
- Bonsoir (à utiliser à partir de 13h)
-A "bonjour"(ou bonsoir) on répond "merci, bonjour" (ou merci, bonsoir)
- Je te see off (je te raccompagne)
- Ca balaye les pieds = c'est fort et ça fait de l'effet (pour l'alcool)
- Il pleut sauvageusement / Elle boit sauvageusement = beaucoup

et pour finir Popol est le surnom gentil du président!